Histoire, Mémoire et bobines féministes
Combativité et inventivité
Au début de la décennie, dans la foulée de mai 68, le cinéma et la vidéo légère ouvrent la voie à un renouveau de l'expression militante et tissent des liens privilégiés avec le Mouvement de libération des femmes (MLF). Soucieuse de disposer d'une « caméra à soi » pour échapper aux images imposées par des modèles patriarcaux, libérer paroles, corps et représentations, les féministes inaugurent de nouvelles pratiques audiovisuelles de
lutte et créent des groupes autonomes informels et non mixtes, à l'image du MLF. S'insérant dans le mouvement féministe, aux côtés des tracts, affiches, chansons et autres moyens d'expression, cinéma et vidéo s'imposent comme outils de contre-pouvoir et d'intervention, mais aussi de réflexion et de création.
13h30 : PROGRAMME DE COURTS MÉTRAGES
PSYCHODERCHE de Monique Renault
Animation, France, 1972, film 35 mm, couleur, 1 min 20
À LA VÔTRE de Monique Renault
Animation, France, 1973, film 35 mm, couleur, 2 min 10
SWISS GRAFFITI de Monique Renault et Jacqueline Veuve
Animation, Suisse, 1975, film 16 mm, couleur, 6 min
MALÉDICTINES du collectif Vidéa
Expérimental, France, 1975, vidéo ½ pouce, noir & blanc, 14 min (version restaurée)
DOUZE FOIS IMPURE de Mona Fillières et Anita Perez
Documentaire, France, 1976-1977, film 16 mm, noir & blanc, 45 min
ESPACE d’Éléonor Gilbert
Documentaire, France, 2014, vidéo, couleur, 14 min
GLENN THE GREAT RUNNER de Anna Erlandsson
Animation, Suède, 2004, vidéo, couleur, 3 min
15h30 : TABLE RONDE-RENCONTRE (entrée libre)
Table ronde-rencontre accompagnée de nombreux extraits de films rares. Animée par Hélène Fleckinger, maîtresse de conférences en cinéma à l'Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis
INVITEES :
Anne-Marie Faure, réalisatrice, co-fondatrice du collectif féministe « Vidéa »
Sandrine Goldschmidt, blogueuse féministe, organisatrice du festival « Femmes en résistance » (sous réserve)
Helene Harder, cinéaste, féministe, réalisatrice
Monique Renault, cinéaste indépendante, réalisatrice de films d'animation, ayant contribué à l'organisation du premier festival international de films de femmes en France « Musidora »
Nadja Ringart, sociologue, réalisatrice et féministe, co-responsable du projet « Histoire, mémoire et bobines féministes »
Ioana Wieder, traductrice, réalisatrice, co-fondatrice du collectif féministe « Les Muses s'amusent » puis
du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir (sous réserve).